Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24 février 2023

Carnet / L’intelligence pour tous !

chatgpt,intelligence artificielle,robot,ia,blog littéraire de christian cottet-emard,robot conversationnel,openai,christian cottet-emard,printemps des poètes,frontières,presse régionale,presse gratuite,rubrique des sports,journaliste,rédacteur,auteur,livre d'élevage,poésie

Tout le monde a besoin de l’intelligence mais tout le monde n’en dispose pas forcément à volonté, aussi ai-je été ravi d’apprendre comme tout le monde que je pouvais lorgner du côté de l’intelligence artificielle. L’outil peut inquiéter mais après tout, que faut-il craindre le plus, l’intelligence artificielle ou la bêtise naturelle ? 

Avoir accès en abondance à une ressource limitée dans la nature, même au prix d’un artifice, pourquoi s’en priver ? Ce truc-là c’est pour moi, me suis-je dit dans ma Ford intérieure, alors aussi sec, j’ai embrayé direction ChatGPT en lisant tout ce que je pouvais trouver sur cette ingénieuse machinerie. 

Comme je suis doté d’un esprit négatif (c’est le médecin de famille qui l’a dit à mes parents quand j’étais petit), je me suis d’abord documenté sur les critiques du robot : les gamins le font carburer sur leurs rédacs, les journalistes lui font pisser de la copie et les auteurs désireux de publier sans écrire comptent sur ses bonnes histoires toutes faites pour encaisser leurs droits d’auteurs sur Amazon.

Voilà qui n’est guère régulier mais finalement pas si grave quand, par exemple, on sait déjà que ChatGPT dont le seul défaut est de déclencher l’hilarité quand on prononce son nom à la française peut avantageusement remplacer n’importe quel rédacteur de la presse régionale, de la presse gratuite et de la rubrique des sports.  

J’ai même pu constater que ChatGPT est poète à ses heures. Lorsque je lui ai demandé de m’écrire un petit poème digne de figurer dans une anthologie du Printemps des poètes sur le thème de cette année (les frontières), il s’en est très bien tiré, il a pondu son œuf politiquement correct, respectueux des minorités et tout le saint-frusquin en cinq secondes. La poésie d’aujourd’hui pour ChatGPT, c’est du gâteau !

 

 

10 mars 2020

Petites vacheries sur les poètes et le printemps des poètes.

blog littéraire de christian cottet-emard,printemps des poètes,vacheries,court,tirer sur une ambulance,christian cottet-emard,loto,crocus,hiver,saison des vers,bonne descente,vin rouge,bouteille de vin,jim harrison,un sacré gueuleton,wh auden,quand j'écris je t'aime

(Je sais, cela revient à tirer sur une ambulance. Je ne dis pas que ce n’est pas injuste, je dis que ça soulage.)

 

Les deux inconvénients du mois de mars sont le baroud d’honneur de l’hiver et le printemps des poètes. Les crocus prennent des gelées, le printemps prend des poètes.

 

Sale temps pour les rêveurs au printemps des poètes.

 

Ne te réjouis pas trop vite si on te dit que tu es poète. Pour la plupart des gens, c’est un reproche, au mieux affectueux, vaguement indulgent.

 

Le poète qui rap et slame c’est un peu comme le vieux minet qui s’habille dans la même boutique que les petits jeunes.

 

Ne tourne jamais le dos à un poète, tu pourrais prendre son pied au derrière.

 

Le printemps des poètes, c’est la saison des vers.

 

Le poète qui joue au loto est un sage.

 

Le printemps des poètes, cette usine à gaz qui lâche des pets de souris.

 

Le poète qui se dit poète est aussi douteux que le saint qui se dit saint.

 

Invité à un repas après le printemps des poètes, j’ai vidé la bouteille de rouge dont personne ne s’occupait. L’organisatrice m’a fait les gros yeux et je me suis senti un peu moins poète que les autres. Pourtant, les poètes que je connais ont plutôt une bonne descente.

 

Courage poète, casse-toi de ce printemps !

 

Poète, rappelle-toi Jim Harrison : « Une calamité des années 1960 était la lecture de poésie accompagnée de jazz. À cette époque où je multipliais des lectures publiques, il y avait souvent un ménestrel débile qui grattait sa guitare en même temps que je récitais mes poèmes. » Extrait de Un sacré gueuleton, éditions J’ai lu.

 

Et W.H. Auden : « Dame nature ? Tiens, c’est une idée, ça. Ne pourrait-on écrire un poème (légèrement désobligeant, peut-être) au sujet de cette Dame-là ? » Extrait de Quand j’écris je t’aime, éditions Points.

 

28 janvier 2020

Carnet / Courage, fuyons !

carnet,note,journal,autobiographie,printemps des poètes,usine à gaz,souillarde,arrière-cuisine,brouet,courage,poésie,blog littéraire de christian cottet-emard,cigare,cuba,havane,montecristo club,montecristo,cigares cubains,vuelta abajo,vuelta arriba,cigarillo,cigare du nicaragua,paradiso,nicaragua,christian claude louis cottet-emard,oiseau,chat,campagne,humidor

J’ai lu qu'en 2020, le thème du Printemps des poètes est le courage. J’imagine le genre de brouet qu’on va touiller pour l’occasion dans les souillardes de cette usine à gaz qui lâche chaque année ses petits miasmes sous forme d’animations au rabais et d’anthologies subventionnées et publiées en pure perte.

Courage, fuyons !

Quant à cette vertu dont les conseilleurs sont rarement les payeurs, elle m’inspire un dicton plaisant que j’ai récemment découvert, plus l’oiseau est brave, plus le chat est gras.

Aujourd’hui, j’ai remporté une petite victoire sur mon tabagisme. Bien qu’en rupture de stock de mes petits havanes de la Vuelta Arriba (très honorables en qualité pour fumer tous les jours par rapport à ceux plus prestigieux de la Vuelta Abajo), je ne suis pas descendu spécialement à Oyonnax pour me réapprovisionner.

carnet,note,journal,autobiographie,printemps des poètes,usine à gaz,souillarde,arrière-cuisine,brouet,courage,poésie,blog littéraire de christian cottet-emard,cigare,cuba,havane,montecristo club,montecristo,cigares cubains,vuelta abajo,vuelta arriba,cigarillo,cigare du nicaragua,paradiso,nicaragua,christian claude louis cottet-emard,oiseau,chat,campagne,humidor

En fouillant un peu partout chez moi, l’inventaire s’est résumé à deux cigarillos, un Montecristo Club et, dans l’humidor ruiné pendant les fêtes, un imposant Paradiso du Nicaragua trop nourrissant pour une soirée à repas ordinaire. J’ai même dégoté une cigarette, une Gitane blanche sans filtre rescapée d’un paquet acheté voici des mois dans un tabac de village guère fourni. J'ai donc fini la soirée avec ce que j'avais. Peu de courage en somme. La flemme a été plus forte que l’addiction.